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Weaves, wigs et cie

« Mèches brésiliennes, 22 mille francs la boucle ». Si vous êtes un passionné des réseaux sociaux, vous avez sûrement dû voir au moins une fois ce type de publicité. Le marché des extensions capillaires est si florissant qu’avoir une crinière de lionne est le must have en matière de beauté.

Chaque année, la Chine écoule en direction de l’Afrique des milliers de cheveux traités. Si, la population blanche semble préférer cette mode capillaire, elle n’égale en rien les femmes noires qui sont devenues de véritables consommatrices en la matière. Et dans le domaine des faux cheveux, vous êtes assurés d’avoir l’embarras du choix.

Ondulées, gaufrées ou frisées, les extensions se déclinent en tout genre et sous divers coloris. N’en déplaise aux clientes qui ne lésinent pas sur le prix pour s’en offrir quelques « boules ». En effet, selon certaines études, ce sont au moins 05 milliards de dollars qui sont dépensés par les Africaines pour entretenir leurs cheveux. Praticité, temps de pose rapide et durabilité sont autant de motifs évoqués pour justifier le port de ces cheveux provenant en majorité de dons capillaires d’Indiennes et parfois du rasage forcé des prisonnières russes.

Aujourd’hui, il est rare de constater au sein de la population africaine, des femmes portant dignement leur propre cheveu. Si la mode du “nappy” tend à se généraliser, il reste encore du chemin à parcourir pour contrebalancer la passion qu’ont les femmes africaines pour les weaves, wigs, laces wigs et autres. On le répète souvent, l’Afrique est peut-être pauvre, mais ses habitants ont cependant de quoi enrichir les exportateurs étrangers en matière capillaire. Outre le prix exorbitant que ces faux cheveux leur coûtent, nombreux sont les hommes qui déplorent de plus en plus le fait de ne pouvoir voir leurs femmes se réconcilier avec leurs propres cheveux.

Cet engouement pour les extensions est tel qu’il est difficile pour certaines femmes de prioriser leur sécurité quand une montagne de cheveux les empêche de porter convenablement leur casque de moto. Au paradis de l’artifice, s’épiler les poils du corps et se poser de faux cheveux sur la tête peut sembler paradoxal, mais est néanmoins accepté de l’ensemble de la gent féminine.

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