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La “Nouvelle liberté” séduit la ville de Douala

Le monument construit avec du matériel de récupération par Joseph Francis Sumegne illumine la ville de Douala et séduit par son originalité.

 

Difficile de ne pas le remarquer et encore moins de ne pas marquer une pause pour mieux le contempler. Le monument « La Nouvelle liberté » captive par sa stature et suscite questionnement chez les curieux. Aucun habitant de la ville de Douala n’ignore son existence. Ce monument est ainsi devenu au fil du temps, la vitrine de la capitale économique.

Description

Haut de douze mètres, soit l’équivalent d’un immeuble à deux étages, la nouvelle liberté s’étale sur une circonférence de près de cinq mètres. Il s’agit en effet, d’un sportif noir reposant sur un pied et qui étonne tous ceux qui transitent par le rond-point Deido. Les matériaux utilisés pour sa conception sortent eux aussi de l’ordinaire. Il s’agit en fait d’objets recyclés dans l’automobile à l’instar des pneus, des volants et divers autres accessoires qui se retrouvent souvent dans les poubelles. Une alchimie qui concoure ainsi à donner à ce chef d’œuvre un charme particulier. D’ailleurs avec ses huit tonnes, le monument est le plus gros massif d’objets de récupération au monde.

 

L’idée géniale d’un artiste accompli

Le monument de la « Nouvelle Liberté » est l’œuvre de Joseph Francis Sumegne dont le génie n’est plus à démontrer. Né le 30 juillet 1951, cet originaire de la région de l’Ouest du Cameroun est par ailleurs l’auteur du monument de la Paix de Bangui en Centrafrique. C’est en 1996 sous la coordination de Marilyn Bell princesse du canton Bell, directrice de l’espace Doual’Art, qu’il entreprend de mettre sur pied cette œuvre de génie. Son implantation au Rondpoint Deido, point stratégique et hautement symbolique pour les autochtones, connaîtra des oppositions. La princesse Bell qui soutient l’initiative aura maille à partir avec ces derniers dont elle est une des filles et princesse. Pour eux, céder cet espace à l’œuvre d’un non Duala serait une trahison.

Comme toute œuvre d’art, le monument de la Nouvelle Liberté séduit par sa forme et son contenu. Son appellation renvoie à l’absence de toute barrière dans l’expression de la liberté. Elle renvoie tout aussi à la Statue de la Liberté qui surplombe la ville de New York aux Etats-Unis. Le fait qu’il repose sur un seul pied est tout aussi porteur de sens. Pour Francis Sumegne, son auteur, Il était question de présenter la liberté comme une quête permanente et non comme un acquis. Une explication qui aujourd’hui, 20 ans plus tard garde tout son sens au vu de ce que traverse le Cameroun depuis deux ans.

 

 

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